Né vers 1910, El hadji Socé Ndiaye, communément appelé « Boroom Dokhoba ou Socé » est le fils de Aly Yacine et de Sokhna Meïssa Sall. Mame Socé n’a pas fréquenté beaucoup de « daara » pour y apprendre le Saint Coran. Originaire de Ndiayène khaaly (département de Linguère), il fonda Dokhoba, vers 1960 pour être plus en contact avec son Créateur. Issu d’une famille très démunie, Mame Socé a très vite compris qu’il avait une mission à accomplir dans la vie. Assoiffé de savoir, l’homme est allé poursuivre ses études à Ndiossy (5 km à l’ouest de Dahra), avant de s’envoler vers La Mecque, pour la première fois en 1968. Il fit une propagande discrète, surtout centrée sur la diffusion de l’islam, avec la construction de cimetières, de mosquées, avant de construire sur une superficie de 150 km² un « daara » pour y enseigner le Sain Coran. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le plus célèbre est « Tawhiid ». Il a fait plusieurs miracles dont l’extinction de feux de brousse et l’histoire du baobab chantée par le roi du mbalax Youssou Ndour. L’une de ses épouses, Sokhna Maïmouna Sall, était un « djinn ». L’homme s’est éteint le 14 mai 1994 à la clinique Sokhna Fatma (en face de l’hôpital Fann) à Dakar. Il fut inhumé à Dokhoba. L’islam venait de perdre un de ses fervents combattants. « Toute sa vie durant, El hadj Socé l’aura passé à apprendre, à enseigner le Sain Coran et à chanter la gloire du prophète (Psl) », soutient son fils Amath Ndiaye. Après sa disparition, tout le Djolof était dans la psychose mais le flambeau n’est pas tombé, car il est assuré par l’actuel Khalifa El hadj Nar Ndiaye.