L’OBS – Le tribunal des flagrants délits de Dakar a jugé, hier mercredi, un apprenti maçon, accusé de viol sur une quinquagénaire. Le bonhomme qui n’a pas encore soufflé ses 20 ans, a été condamné à 5 ans de prison. Ce, après disqualification des faits de tentative de viol.
Quand un jeune de 20 ans se fourre dans l’entrejambe d’une vieille de 52 ans, sa jouissance ne peut se déclencher qu’une fois dans la moiteur de sa cellule de prison. François Alain Mendy ne dira pas le contraire. Jeune homme né en 1996, il a commis la bourde de tester ses prouesses sexuelles sur une dame de 32 ans son aînée. Un challenge de «ouf» que le bonhomme, à peine sorti de l’adolescence, n’a pas atteint. A vouloir jouer les durs, l’apprenti-maçon a lamentablement échoué. Pis, au moment où ses collègues violeurs se retirent de leur victime après l’atteinte de l’orgasme, le garçon n’a pas connu ce plaisir. C’est la victime F. Dièye qui le dit. «Il m’a traînée, déshabillée et p… Mais il n’a pas j…» Une première sanction suivie, hier mercredi, par celle de Dame Justice qui l’a condamné à une peine d’emprisonnement ferme de cinq (5) ans. Ce qui signe le ticket de «sevrage (brutal) sexuel» de Mendy qui venait juste de faire ses humanités avec le monde des adultes. Hier mercredi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, l’apprenti-maçon qui n’a pas encore soufflé ses vingt (20) ans, a tenté de nier le viol.
«Quand je l’ai déshabillée, j’ai eu pitié d’elle, car c’était comme si je voyais ma mère»
Pourtant, la dame est claire. Aux enquêteurs, elle a expliqué comment François a abusé d’elle. Les gendarmes qui ont noté son état «affolé», ont retranscrit sa déclaration faite avec les «larmes aux yeux». Le 21 janvier 2016, vers 16 heures, elle était, dit-elle, dans la forêt de «Ndiaye Lô», lorsque le jeune qui l’a dépassée à deux reprises l’a abordée, alors qu’elle avait la bassine de bois sur la tête. Il lui a fait un croc-en-jambe, l’a traînée jusque dans un bâtiment. Là, il l’a déshabillée après s’être dévêtu. Ensuite, il l’a p… Prise de peur, la dame s’est mise à crier. Et c’est grâce à l’appel du patron de Mendy, Djibril Tall, qu’elle a pu être libérée de cette entreprise. Le «bébé violeur», au son de la voix de son boss, s’est retiré de la dame et a pris la fuite. Mais il est vite arrêté. D’ailleurs, le témoin dit qu’à son arrivée, la dame était en train de refaire son pagne. Mais, le prévenu, très froid, dit n’avoir pas pu la p… «Quand je l’ai déshabillée, j’ai eu pitié d’elle, car c’était comme si je voyais ma mère. Je n’ai pas pu la p…»
LE PROCUREUR : «Il ne faut surtout pas plaider la démence, car la preuve n’a pas été rapportée.»
Le prévenu à la zen attitude a voulu faire le fou à la barre et son avocat a le voulu faire passer pour un déficient mental, avec ces questions du genre : «Est-ce que tu n’as pas parfois des troubles à la tête.» Mais, le Procureur Birame Sène a pris les devants : «Il ne faut surtout pas plaider la démence, car la preuve n’a pas été rapportée.» Estimant qu’il y a eu viol, il a requis une peine de 5 ans de prison ferme. Quant à l’avocat, il ne réussira pas à sortira son client de prison. Toutefois, le tribunal, malgré le certificat médical qui atteste de l’existence de contraction sexuelle récente, a disqualifié les faits en tentative de viol. La victime, absente lors du procès, n’a pas pu demander les dommages et intérêts.
T. Marie Louise NDIAYE