Singapour - Les cours du pétrole étaient encore orientés à la baisse mercredi en Asie, la hausse des réserves américaines de brut s'ajoutant aux inquiétudes d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
Mardi, l'or noir a fini en baisse pour une quatrième séance de suite, surtout pénalisé par le regain du dollar et la déstabilisation des marchés financiers mondiaux avant le référendum britannique.
Mercredi vers 04H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 69 cents à 47,80 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en août, reculait de 71 cents à 49,12 dollars.
"Il y a beaucoup d'incertitude sur le marché pétrolier et beaucoup d'investisseurs cherchent un refuge avant un éventuel Brexit", a déclaré Peter Lee, analyste chez BMI Research.
Le yen et l'or font partie de ces valeurs refuges.
"Les cours du pétrole risquent de baisser jusqu'à ce que la Grande-Bretagne se décide."
L'effet de ces inquiétudes a été renforcé par l'annonce de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) -en attendant les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) mercredi- d'une hausse des réserves américaines de 1,2 million de barils la semaine dernière, alors que les experts tablaient sur une baisse de l'offre.
Par ailleurs, un rapport de l'Agence internationale de l'énergie paru mardi a contribué à plomber l'atmosphère.
L'AIE a certes expliqué que la consommation mondiale de pétrole augmentera plus que prévu en 2016 et conservera sa vigueur en 2017, tandis que la production d'or noir faiblit, ce qui signifie que le marché devrait retrouver son équilibre au second semestre de cette année.
Pour autant, l'impact sur les cours du brut, qui ont presque doublé depuis février, devrait rester limité en raison des stocks excédentaires restant à écouler, selon l'AIE.